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Monthly Archives: décembre 2022


André ROBILLARD
André ROBILLARD


Patrick NAVAÏ

Patrick Navaï est d’origine franco-persane. Il a été instituteur, correspondant culturel, puis régisseur d’un orchestre symphonique et chorale. Auteur de plusieurs recueils de poèmes, il est aussi peintre et collagiste, pianiste, monteur de spectacles musico-poétiques, illustrateur de livres, animateur d’ateliers d’écriture et critique littéraire.

Patrick NAVAÏ, sans titre, collection Musée Art et Déchirure

« Parfois mes peintures ouvrent des espaces inédits, parfois elles sont en résonance avec mes poèmes. Parfois elles déclenchent le poème. On y voit presque toujours des poissons. Pour moi, le poisson est un messager qui vient vers nous pour nous apporter un rêve, une réponse à un questionnement existentiel, un remède à une maladie ou, à l’inverse, un cauchemar qui est le reflet de ce que nous vivons. Il est là pour nous montrer où se trouve le danger. J’ai une origine bretonne par mon grand-père qui était issu d’un village tout proche de la mer… Les poissons m’ont toujours parlé et souvenons-nous de notre origine marine, de l’eau du placenta maternelle…Il suffit de tendre l’oreille pour entendre les mélodies des poissons que ces derniers émettent au sein des rivières, des fleuves, des lacs et des océans. »

Adam NIDZGORSKI

Adam NIDZGORSKI

Revue de Net :

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MANAS – Laval

Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2017 :

Un blanc dans ma tête… La solitude du vide
Sur la feuille…Ma Main…Une émotion
Sans effort une ligne… J’ai peur…La ligne me rassure
Une ligne traverse la page se prolonge dans ma tête
La souffrance se déplace sur la feuille de papier
Une main magique…Des formes agonisent
Le silence dans la tourmente des lignes
Je joue avec les lignes…Elles s’amusent
Un labyrinthe de lignes et de taches
La ligne contourne la tache… J’y accroche un nez
Les lignes parlent de formes entre elles
Des lignes des courbes naissent, Disparaissent… Un visage
La douceur d’une ligne contourne un autre…visage
Dans une ligne ronde ma tête se repose
Dans un autre dessin…Je m’enferme
Devant moi un dessin…Je l’interroge
Ne rien dire…Il est ce qui est

Adam Nidzgorski

JABER

JABER (1938 – 2021)

JABER, Sans titre, 2002, photo JFG

Notice du catalogue Festival Art et Déchirure 2016 :

Les peintures et sculptures de Jaber sont comme les sketches qu’il joue dans la rue : jonglant non plus avec les sons, les mots ou les accents divers, mais avec les formes, les symboles, le rythme des couleurs, en général elles racontent quelque chose, dans un coq-à-l’âne débridé, au premier abord difficile à déchiffrer. C’est un art élémentaire, populaire, naïf, direct, mais, comme diraient les classiques chinois, « habité par le mouvement de la vie ». Un art à l’état de nature, où l’on sent la fraicheur d’invention, toujours renouvelée, de la  » spontanéité perdue ».…En fait, par sa fraicheur et son sens de l’absurde, son côté narratif aussi, à la limite du délire, l’art de Jaber appartiendrait, si un tel concept pouvait exister, à une catégorie bien particulière, celles de comiques de l’art brut, ou alors on pourrait considérer Jaber comme une sorte de naïf brut, aux frontières de l’art populaire.
>> Laurent Danchin

Extrait du texte du catalogue de l’exposition « Jaber », Paris – La Gaude, 1991