

SDF graveur, né en 1952 (ou 1955), enfant de Sotteville-lès-Rouen, figure des rues de Rouen depuis des décennies, homme insaisissable et artiste infatigable. Clochard céleste devenu icône rouennaise avec le film « Playboy communiste » (2008).
« Alain, c’est le monsieur qui déambule dans la gare de Rouen enveloppé dans une couverture, d’où sa tête aux longs cheveux ébouriffés et son visage mangé par la barbe dépassent. »
« Sur le métal, le bois ou la pierre, il grave des mots qui finissent par former de curieux dessins. Sans arrêt en train de soliloquer, il lance parfois des imprécations à la face de ceux qu’il croise, ou entre en transe en chantant. Tel un termite fou, il grignote peu à peu sa cité… »
Termite et ermite, shaman aussi lorsqu’il décide de chanter et danser. Il est celui par qui la notion « d’art de la rue » prend tout son sens. Mais un sens qui reste à décrypter. Car Alain Rault demeure une énigme.
