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Caroline DAHYOT



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Catalogue Festival Art et Déchirure 2017 :
« À la fois atelier, demeure et résidence de création, la Villa Verveine, en Picardie, est le quartier général de Caroline Dahyot. La façade de sa maison, qu’elle a entièrement peinte, a déclenché l’opprobre de la mairesse du village, au point d’en faire les manchettes télévisées ! En plus de la peinture et du dessin, Caroline Dahyot crée aussi des poupées et des marionnettes. Son travail est chargé d’amour et de tendresse. Ses scènes familiales et ses couples enlacés aux couleurs vives, aux empreintes post-punk, démontrent beaucoup de charme, de naïveté et de beauté. Pas une ombre de violence dans ce travail frais et spontané, marqué par une vraie patte, une authentique signature, celle d’une artiste avec un cœur à fleur de peau. Elle a été artiste en résidence à La Galerie des Nanas à l’été 2016. »
Texte de Jean Robert Bisailon (Galerie des nanas avec Martine Birobent) pour l’exposition État Brut à Montréal. (2017)
Catalogue Art et Déchirure 2016 :
« Je ne me souviens plus de mon premier abandon. Je n’ai que la sensation de ce vide angoissant pour une enfant. Je l’ai comblé par l’idée de ma future famille. J’étais obsédée par la maternité. Ma première poupée a été conçue lors d’une séparation forcée d’avec ma fille. En 2006 quand le père de mes enfants et moi nous séparons, je commence de façon obsessionnelle à coudre et dessiner pour parer à cet abandon et réparer la chute d’un idéal. Depuis les abandons se sont succédés me menant à chaque fois vers des petits drames. Et je multipliais les actes magiques pour ne pas perdre l’amour de l’amoureux suivant, pour ne pas mourir, pour avoir l’argent suffisant ; jusqu’à aujourd’hui. Un matin je me suis levée sans avoir peur de la solitude, sans avoir besoin d’un amoureux pour me sauver. Mes actes magiques n’ont pas eu l’effet souhaité mais ils m’ont accompagné dans ce chemin pour la libération. »
Agnès CASATI


Installée à Montigny-Lengrain, entre Compiègne et Soissons, dans l’Aisne.
Elle a participé à la 10e édition du festival Art et Déchirure en 2006. Avec ses poupées Barbie, elle y abordait la thématique des violences faites aux femmes.
Le musée conserve d’elle deux œuvres dont la scénographie évoque l’univers des ballerines et des danseuses de revue, où elle déconstruit avec une rigueur méthodique la mythologie de la femme-objet offerte au désir des chasseurs façon trophée de chasse. On pourrait parler de symétrie à contre-emploi ou d’élégance du désespoir : un regard acéré sur un monde cul par-dessus tête.
Catherine SIBBILLE








