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Marie-Claude CASABO

Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2019 :
Mon atelier se situe au-dessus du Robec ; je le vois en enfilade à travers une grande fenêtre industrielle – image prégnante de la verticalité –
J’aime que ça réponde, et vite ! Pas de glacis, la PEINTURE ne m’intéresse pas ; feutres indélébiles, crayons, couleurs diverses, papiers de soie, morceaux déjà peints …
Dans ce cadre déterminé, avec ces exigences, – dans l’attente – je retrouve la rangée de clowns commencée par la maîtresse, au tampon, sur le cahier du jour et qu’il fallait terminer…Tant pis ! Tant mieux !…
Puis me voilà devant la terre et son odeur, son goût, la courtilière, énorme et noire, …et les tous premiers étonnements – être là pour les recueillir – les premières vraies questions !
« Eplucher les haricots devant la mer ». Ces mots s’échappent, poésie intérieure liée aux souvenirs, aux lectures, aux autres … Mon corps, mon inconnu, se libère par ma main … pour peu que moi, j’y veille !
En essayant de sauver au mieux ce travail, de la séduction, je le mène, je le libère petit à petit : oublis, manques, égarements, inhabilités, blancs, l’enrichissent !
Ma peinture, ce n’est que le travail de ce corps qui suit, au mieux, le tiraillement de son désir, au plus près (prêt).
…tiraillement, résistance, perplexité, vacillation, indécision, choix, détermination, facilité…
Bertrand THOMASSIN



Né en 1963. Sculpteur, rêveur, arpenteur de plages, chineur de bois flottés.
Beaux-Arts de ROUEN de 1981 à 1983, puis Espagne et Portugal. Basé à Dieppe depuis 20 ans. Il travaille avec des matériaux simples, bois flottés, déchets industriels, fil de fer, assemblés puis peints.
Jean-Christophe HUMBERT

Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2016 :
À défaut de pouvoir comprendre ce qu’il se passe dans la tête de mes personnages, je cherche à regarder ce qu’ils ont dans le ventre. Nous sommes scannés, radiographiés, décortiqués au microscope, tranchés en imagerie par résonance magnétique pour tenter de mieux nous connaitre. Mon univers s’est peuplé de personnages hybrides, mi-hommes mi-mantes, certains bicéphales le ventre ouvert, nu, marqué d’une griffure, d’une signature…ma signature ? Le corps devient un paysage intérieur avec ses artères, ses chemins de traverses, ses chemins buissonniers. Une cartographie fantaisiste où se croisent stomac, épithélium, rachis, enképhalos, médusa spinalis, capillaries. Je construis un monde parallèle où se télescope ma vie, ce que j’ai appris de mes parents, de mon passage aux Beaux-Arts de Paris, de ma curiosité des peuples non cartésiens où l’esprit n’est pas séparé du corps, où l’art fait un tout avec l’humain. En intégrant aussi des éléments extérieurs à la peinture, celle-ci devient peut-être un objet fétiche, absorbant mes peurs, mes inquiétudes pour me permettre d’acquérir une certaine sérénité.
Jean-Christophe HUMBERT







