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André ROBILLARD
André ROBILLARD


Paty VILO

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https://www.lepetitjournal.net/47-lot-et-garonne/2019/05/06/paty-vilo-bas-les-masques/#gsc.tab=0

« Artiste multidisciplinaire, j’ai exploré le Body Art, le Land-art et la sculpture : bronze, argent, terre, céramique et matériaux divers comme le fil de fer. Depuis 2005 je travaille avec le textile.
Mes créations sont des moments de poésie teintée d’humour.
Un humour noir parfois, mais plein de compassion !
Mon matériel de prédilection actuel est la peluche. Elle a l’intérêt de provoquer instantanément une relation affective avec le spectateur.
En deuxième axe je crée des masques en crochet, réminiscence de mon travail de maquilleuse »
Paty Vilo

Paty VILO, Le Jardin de Peter Pan, installation, collection Musée Art et Déchirure, 2017 – Photographie Festival Art et Déchirure 2017
Paty VILO, Le Jardin de Peter Pan, installation, collection Musée Art et Déchirure, 2017, photo JFG, décembre 2022.
Paty VILO, Le Jardin de Peter Pan, installation, collection Musée Art et Déchirure, 2017, photo JFG, décembre 2022.
Paty VILO, Le Jardin de Peter Pan, installation, collection Musée Art et Déchirure, 2017, photo JFG, décembre 2022.
Paty VILO, Le Jardin de Peter Pan, installation, collection Musée Art et Déchirure, 2017, photo JFG, décembre 2022.

Notice du catalogue Art et Déchirure 2017 :

« Pour la psychanalyse l’enfance est « la » période de notre vie qui influe sur nos comportements futurs et fait de moi ce que je suis à l’âge adulte. Alors il semble couler de source de créer pour ce nouveau musée un espace où l’on peut laisser surgir ses souvenirs d’enfance.
« Le Jardin de Peter Pan » c’est laisser surgir les souvenirs de tendresse partagés avec nos confidents peluches, nos doudous. Ceux qui ont recueillis nos larmes et nos secrets, supportés stoïquement nos colères et nos angoisses lorsqu’on leur arrachait les bras et sautés dans nos bras pour nos jeux et nos éclats de joie.
Déambuler au milieu de ces peluches suspendues c’est plonger dans nos souvenirs, se laisser envahir par la tendresse et retrouver notre liberté d’enfant. Suspendues dans les arbres les peluches pleureront sous la pluie, grelotterons sous la neige, se dorloteront au soleil et s’exposeront nues sans défenses face aux intempéries comme nous sommes enfants sans défense face aux accidents de la vie… »


Pascal SAINT-VANNE dit VLADIMIR

Pascal SAINT-VANNE dit VLADIMIR, né en 1956 à Verdun (Meuse)

https://www.vladimir-peintre.fr/

autodidacte – instinct – sans calcul – sans théorie – sans a priori – sans souci de plaire – sans message – écorché – souffrance – douleur – passion – frénésie – sensibilité – amour – humour – peintre –

VLADIMIR, sans titre, collection Musée Art et Déchirure

Article du catalogue du Festival Art et Déchirure 2016 :

« Vladimir Saint-Vanne étreint à cœur les talismans de la haute peinture, et ses œuvres vives, brutales et crues, sont autant d’implacables cicatrices, arrachées du dedans à la mort-vie. Et celui qui sait créer sait aussi écrire. Mots qui traversent le langage et recréent la langue.
Les tendresses saccagées de la peau fouillent l’insondable opacité. On dirait des plaques d’abîme, des mémoires de plaie, et des surgissements accablants de vérité transgressée, et de sincérité nue. Sensibilité sans barrière surgie sans limite de nos lointains cachés. Le tout autre, halluciné et vrai, blesse l’univers entier de la toile.
Innombrable autoportrait fracassant le miroir aveugle de tous les Narcisse de la modernité. La prise de risque est insensée, et son humanité saisissante.
Vladimir Saint-Vanne ose brûler les surfaces. Ce créateur des extrêmes est un dur-à-peindre. Un récalcitrant. Il creuse des trous dans la peinture. Il ne craint pas la sanglance vitale. Œuvre broyée d’art et de vie.
Sous l’étendue, couve la fragilité des grands fonds. L’art vit de ces braises chaudes. »
>> Christian Noorbergen

 

Francis MARSHALL

Francis Marshall est né en 1946 à La Frette-sur-Seine.
Titulaire d’un CAP de sculpteur sur bois. Artiste hors les normes dès 1969 : création de plus de 400 bourrages, sculptures de tissus, de ficelles et de bois. Découvert par Alain Bourbonnais, collectionneur d’Art Brut et ami du peintre Jean Dubuffet, il expose ses bourrages en 1973 à l’atelier Jacob à Paris, au musée d’Art Moderne de la ville de Paris en 1978 et à Londres en 1979 à la Hayward Gallery.
Il crée l’héroïne «Mauricette» exposée à la Fabuloserie, musée d’Art Brut dès 1983.
A partir de 1986, il produit 250 sculptures bourrées avec tables, chaises, buildings, trains, sarcophages, placards et vélos. Dans les années 1990, il réalise plus de 150 peintures avec cadres et écritures. En 1996, il commence à enfermer des peintures dans des placards. En 2009, il conçoit le « Château de la Solitude » avec pavillons attenants (bourrages avec peintures).
Francis Marshall a enseigné à l’école d’Art du Havre de 1977 à 2014.

Francis MARSHALL, Château de la solitude, installation, Musée Art et Déchirure




Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2017 :

« Le train 31425 s’est arrêté à Sotteville-lès-Rouen, il est sorti de ses rails. Francis Marshall l’a mis en panne. Marshall aime les histoires ; il aime les lettres de réclamations, les chefs de gare, la sexualité rurale, l’heure de la soupe, les gens qui attendent, les maisons abandonnées, les voyages en train, etc. Plusieurs wagons sont immobilisés devant des maisons abandonnées, une stèle en forme de pagode côtoie une salle d’attente et un totem flanqué de hachettes. Tout un amalgame de matériaux patiné par le temps, le soleil et la pluie, est posé là, progressivement sorti de son atelier à ciel ouvert proche de sa maison familiale. Un bourrage oublié de ses truculents personnages s’est trouvé associé à une peinture rappelant les soins médicaux dans un collège de jeunes filles, puis des enfants trouvés sont alignés dans une salle d’attente improbable qui forme une sorte d’inventaire de différentes séries. Ce chemin de fer devant ces drôles de personnages  assemblés avec des portes et autres objets sculptés constituent autant d’images d’un monde désuet et attachant ; Cet embryon de rétrospective, ordonnée par l’artiste en trieur en chef soucieux des associations et des matériaux utilisés, nous invite à découvrir un univers singulier, sensible et figuré, parcouru d’une matière biographique exaltée, détournée et recomposée.
Fils de cheminot, enseignant il y a plus de quarante ans au Collège technique de Pont-Audemer, Francis Marshall rejoignait chaque jour en Solex la longère qu’il habitait au lieu-dit « Le bout des haies » à Trouville-la-Haule, en surplomb de la Seine aux confins de l’Eure. C’est là qu’il a commencé au début des années soixante-dix sa série de « Mauricette » en bourrant des bas avec des chiffons trouvés chez Cléroult, le ferrailleur du coin. Mauricette représentait l’archétype des jeunes filles de la campagne, celles qui prennent le car pour aller à l’école apprendre à coudre et à cuisiner, affublées de leur blouse réglementaire en nylon rose. Traitées avec des physiques ingrats qui renvoient autant aux rudes conditions de la vie en campagne l’hiver dans le froid et la boue qu’à la physionomie de personnages mal habillés, mal soignés et mal nourris, les personnages de Marshall déclinent, non sans poésie et humour, une série de moments choisis d’un univers familial et social frustre : les enfants figés dans leur siège, contraint dans leur condition. Ces sculptures bricolées, souvent dégradées par leur longue exposition à la pluie et au vent ce qui en accentue la fragilité matérielle et existentielle, incarnent une généalogie imaginaire à travers les postures sociales, les allusions sexuelles ou les frictions entre générations ; elles portent des écriteaux indiquant leur raison sociale, sexuée, toponymique ou chronologique. Tel Enfant aux oiseaux, Château de la solitude, Salle d’attente ou telle Maison abandonné (région de Belbeuf) résonnent comme autant d’échos plus ou moins biographiques où l’artiste s’identifie aux « petites gens » selon l’expression consacrée ; ces gens-de-peu mal fagotés aux goûts simples, toujours démodés ; ceux des dispensaires et des salles d’attente venus montrer leurs maladies bénignes ou peu avouables ; ceux des faits divers, amputés de la vie aux physiques ingrats, aux environnements abîmés et aux désirs inassouvis qui rêvent cependant de nouveautés, de voyages lointains et d’aventures sentimentales. Il y a beaucoup de tendresse chez Marshall pour ses personnages, leurs meubles et leurs décors, souvent grotesques mais terriblement humains. En même temps, il n’est pas dupe, derrière les clichés sociaux et conformistes pointent souvent les désirs secrets, les projets contrariés, les rêves inaboutis où chacun peut se reconnaître !
Les peintures qu’il réalise depuis une vingtaine d’année prolongent cet univers où nous sommes invités à toutes les curiosités. Des personnages semblant directement issus d’anciens magazines illustrés ou de romans-photos apparaissent aux fenêtres des wagons ou posent devant des paysages stéréotypés dont le coucher de soleil constitue l’archétype. Chaque fois la peinture est impeccable, claire et précise, alternant aplats et modelés dans une fine couche de couleurs.
Les objets peints ou fabriqués par Francis Marshall sont des présences affirmées, ils renvoient à travers des postures ou des types sociaux aux mythologies familiales et collectives qui jalonnent chacune de nos existences. »