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Patrick NAVAÏ
Patrick Navaï est d’origine franco-persane. Il a été instituteur, correspondant culturel, puis régisseur d’un orchestre symphonique et chorale. Auteur de plusieurs recueils de poèmes, il est aussi peintre et collagiste, pianiste, monteur de spectacles musico-poétiques, illustrateur de livres, animateur d’ateliers d’écriture et critique littéraire.

« Parfois mes peintures ouvrent des espaces inédits, parfois elles sont en résonance avec mes poèmes. Parfois elles déclenchent le poème. On y voit presque toujours des poissons. Pour moi, le poisson est un messager qui vient vers nous pour nous apporter un rêve, une réponse à un questionnement existentiel, un remède à une maladie ou, à l’inverse, un cauchemar qui est le reflet de ce que nous vivons. Il est là pour nous montrer où se trouve le danger. J’ai une origine bretonne par mon grand-père qui était issu d’un village tout proche de la mer… Les poissons m’ont toujours parlé et souvenons-nous de notre origine marine, de l’eau du placenta maternelle…Il suffit de tendre l’oreille pour entendre les mélodies des poissons que ces derniers émettent au sein des rivières, des fleuves, des lacs et des océans. »
Adam NIDZGORSKI

Revue de Net :
Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2017 :
Un blanc dans ma tête… La solitude du vide
Sur la feuille…Ma Main…Une émotion
Sans effort une ligne… J’ai peur…La ligne me rassure
Une ligne traverse la page se prolonge dans ma tête
La souffrance se déplace sur la feuille de papier
Une main magique…Des formes agonisent
Le silence dans la tourmente des lignes
Je joue avec les lignes…Elles s’amusent
Un labyrinthe de lignes et de taches
La ligne contourne la tache… J’y accroche un nez
Les lignes parlent de formes entre elles
Des lignes des courbes naissent, Disparaissent… Un visage
La douceur d’une ligne contourne un autre…visage
Dans une ligne ronde ma tête se repose
Dans un autre dessin…Je m’enferme
Devant moi un dessin…Je l’interroge
Ne rien dire…Il est ce qui est
Adam Nidzgorski
Pierre AMOURETTE
Pierre Amourette est né à Jersey en 1947 et il arrive en France en 1951. Sculpteur et céramiste, il est attiré par la figure humaine et par la nature. Une part importante de sa production porte sur la maternité.
« Si la terre s’est imposée à moi, c’est qu’elle me permet de travailler vite, d’aller directement à l’émotion. En effet, les céramiques créées se veulent être un média, une histoire que chacun peut interpréter à sa façon. »


Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2017 :
Né à Jersey, autodidacte, je travaille la terre , je la modèle suivant la pression spontanée de mes émotions, de mon inspiration et la cuis en fonction de l’effet que je souhaite obtenir. Je mets en scène mes peurs, mes joies, mes cauchemars à travers différentes pièces dont la majorité sont des maternités. Je suis depuis longtemps attiré par la statuaire religieuse « populaire ». Je vois dans les sculptures réalisées par des gens dont les références ne sont pas académiques un supplément d’âme propre à émouvoir au delà du temps. J’aimerais que ce souffle soit présent dans mes œuvres.
Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2010 :
Vierges sages, vierges folles. Amourette nous livre la douleur de ces vierges hurlantes et vociférantes. Sont-elles pour autant des femmes souffrantes d’un enfantement qui ne finit pas, confrontées à la vie, à la peur, à la mort. Pierre Amourette, dont on connaît le monde baroque, ne laisse jamais indifférent. Autodidacte secret et pudique, il travaille dans son atelier installé dans le Perche où il est éducateur. Sa maîtrise du modelage simule l’improvisation où la pensée le dispute à l’instinct. Il torture la terre, débusque les formes d’une genèse qui n’en finit pas de se livrer, ivre lui même des ressources offertes par la matière. Ses doigts la pétrissent avec rage. Du Limon originel, il extrait la sève, arrache le souffle de vie. Puis il confie au feu, à trois reprises, ces pièces modelées dans l’urgence. Trois cuissons métamorphosant ces figures,leur donnent leurs lettres de noblesse. Les glaçures verts, bleues, lie-de-vin, les habillent d’une grâce inattendue. Elles émergent d’un bouillonnement de plis, de crevasses vestimentaires accumulées comme les pétales flétris d’un bouquet dont les couleurs s’écoulent dans un sursaut de beauté.







