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Monthly Archives: mars 2023

Ghyslaine et Sylvain STAËLENS

Nés à Montfermeil en 1960 (Ghislaine) et à Paris en 1968 (Sylvain), Ghislaine et Sylvain Staëlens sont deux sculpteurs qui forment un duo artistique indissociable. En couple depuis leur première rencontre, ils ont d’abord eu un emploi à Paris jusque dans les années 1980, avant de fuir la ville et d’effectuer divers voyages au Mexique et dans le Sud de la France. C’est en s’installant en 1996 dans le Cantal en Auvergne que Ghyslaine et Sylvain Staëlens forment pour la première fois un binôme artistique.

Autodidactes, ces deux sculpteurs utilisent pour créer leurs bas-reliefs, totems, masques et crucifix, les matériaux que leur offre cette région : bois flotté, racines, pierre volcanique, métaux rouillés sont assemblés et liés pour former des figures zoomorphes et anthropomorphes fortement « chargées » de l’esprit des lieux et imprégnées du catholicisme qui y est enraciné. Vierge noire de Jailhac, sculptures de la chapelle Notre-Dame des Claviers ou encore forêt et habitants des environs sont autant de sources d’inspiration pour les Staëlens. 

Ghyslaine et Sylvain STAËLENS, Totem, sculpture, métaux, collection Musée Art et Déchirure

Paul DUHEM

Paul DUHEM est né en 1919 à Blandais.

Jeune orphelin, il affronte les affres de la guerre qui le conduisent à l’asile psychiatrique. Après avoir passé trente années dans une institution spécialisée à Tournai, il va vivre au centre de La Pommeraie à Ellignies-Sainte-Anne, en Belgique, où il est jardinier.

Vers 1990, il se met à peindre assidûment, trouvant dans la couleur les moyens de révéler les sensations qu’il lui est difficile de communiquer par les mots, brisant ainsi la solitude de sa condition. Dans cet atelier où il passe plus de vingt heures par semaine, il dessine sans relâche des visages et des portes, de manière répétitive et obsessionnelle. Paul Duhem se rendait à ses expositions mais ne parlait jamais de son travail, se montrant en revanche intarissable sur ses activités de jardinage. Paul Duhem est décédé en 1999 à La Pommeraie, dans ce lieu où il avait choisi de s’exprimer, laissant derrière lui une œuvre d’une force impressionnante présente dans de nombreuses collections publiques ou privées.

Musée Art et Déchirure Sotteville-lès-Rouen
Paul DUHEM, Portrait, technique mixte sur papier, collection Musée Art et Déchirure

Collection : Joël LORAND

« On songe aux mythologies antiques, aux bestiaires médiévaux, à Jérôme Bosch revisité par Victor Brauner, aux constructions chimériques d’Adolf Wölfi, aux fresques médiumniques d’Augustin Lesage. Jardin imaginaire, univers souterrain ? Gangue, utérus, chrysalide ? Tourbillon de formes animales, végétales et humaines ? Peu importe. Cette poésie de l’insolite ouvre la voie à de multiples interprétations. »


(extrait d’un article de Pauline Mélange pour le n° 289 de la revue d’art contemporain Cimaise)

Joël LORAND, sans titre, dessin, collection Musée Art et Déchirure – photo Serge Malet
Joël LORAND, dessin, 2015, collection Musée Art et Déchirure – photo JFG

Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2016 :

Joël est un véritable créateur, pas de ceux qui pêchent ici et là des idées à détourner ou développer. Il entre dans le fantasme sublimé avec l’infinie subtilité et délicatesse qui obère tout risque de vulgarité, toute lourdeur, toute méprise, tout risque de mauvais goût. Il manie la parabole au cœur d’un imaginaire sans frontières, sans interdits, on lit entre ses lignes, ses couches et ses arabesques la sensualité, l’instinct, l’expressivité, le surhumain, l’au-delà, la supra humanité animalité.

Extrait d’un article de Gilbert Pinneau


Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2010 :

Né en 1962 à Paris, il réside à Alençon (Orne). A partir de 1997, il abandonne définitivement son métier pour se consacrer à la création plastique autour du dessin, après plusieurs étapes de recherche. Joël LORAND développe une œuvre insolite, singulière. Il aime à dessiner des créatures hybrides, personnages ou animaux enchevêtrés dans une abondante végétation, un monde imaginaire sans frontières, jouant sur les lignes, les courbes, les arabesques. La minutie du trait et la précision du graphisme, l’opposition de couleurs aux pastels et crayons, viennent appuyer la lecture d’une œuvre grave et légère… Ses œuvres ont fait l’objet de nombreuses expositions en galeries, dans des musées, des salons, depuis 1997.