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Henri LOUIS au M.A&D : #1 Martine SERRANO
Henri LOUIS, photographe, est passé au M.A&D dimanche 12 novembre 2023.
Il découvrait la collection. Il nous offre de partager sa visite.
#1 : Martine SERRANO
Imaginons un catalogue…
Format A5 paysage
1 page, 1 auteur-artiste, 1 notice, 1 œuvre
sur un modèle sobre
Collection : Migas CHELSKY
Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2019 :
MA DÉMARCHE
Je viens du collage et pour cette raison, je me sens bien plus à l’aise à devoir rassembler et ordonner des éléments épars dans une composition esthétique qu’à démarrer un tracé sur une toile immaculée (pratique que j’adopte pourtant avec mes dessins que j’entreprends toujours de manière aléatoire).
J’aime les amoncellements de vieux éléments (objets qui ont vécu ou détritus émouvants), les boîtes à trésors, les greniers, les brocantes, voire les poubelles.
Je suis fasciné par les matières fatiguées, patinées : la ferraille attaquée par la rouille (qui donne des couleurs si extraordinaires !), le bois, le cuir etc.
Quand je réalisais mes photomontages, je puisais dans des piles de revues, des boîtes de photos ou de morceaux de photos classés arbitrairement par thèmes ou par couleurs, des éléments que je tentais de rapprocher pour qu’il se passe quelque chose au niveau du sens et de l’esthétique. Cela se faisait en suivant une idée ou en la recherchant.
Aujourd’hui, je fabrique des maisons délabrées, abandonnées, isolées sur et avec du carton ondulé. J’aime ce matériau pour sa « générosité » : sa matière et ce qu’il m’offre quand il est dénudé, lacéré, froissé, percé… et puis il y a de la dérision dans ce carton !
A côté des maisons, je crée des êtres hybrides avec mes dessins, des personnages grotesques composés de bric et de broc avec mes figurines et mes masques assemblés de matériaux divers.
Je travaille sur des thèmes que j’essaie d’explorer à la frontière de la réalité et de l’imaginaire en adoptant, au départ, des images simples enfantines comme les bonshommes, les maisons, les arbres…
Francis MARSHALL au MA&D
À partir du samedi 25 mars 2023, le musée Art et Déchirure (Sotteville-lès-Rouen) rouvre au public et nous redonne accès à une pièce exceptionnelle : l’installation la plus aboutie et la plus riche des travaux de Francis Marshall, conçue et réalisée par Joël Delaunay dans le cadre du festival Art et Déchirure en 2017. Un musée dans le musée, heureusement conservé en l’état depuis. Aucun autre espace ne vibre avec autant d’évidence avec les œuvres qu’il met en scène.
Incontournable.
Collection : Marc GIAI-MINIET
Marc Giai-Miniet est né en 1946. Il peint avec beaucoup de force un monde souterrain. Il fabrique aussi dans des matériaux divers de petites scènes situées dans des boîtes : des montages à la fois fantasmés et réalistes d’immeubles vus en coupe, locaux aménagés pour des causes obscures, laboratoires, ateliers, coins d’usines, dépôts d’archives.
Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2019 :
C’est en 1995, pour répondre à un projet d’exposition, que j’ai commencé à découper des bouts de carton et des matériaux divers pour les agencer en relief selon l’ordonnance de mes tableaux, dans des boîtes. Je n’avais pas oublié qu’adolescent j’avais eu le désir d’être du monde du théâtre, côté décors et accessoires. Mes boîtes sont vite devenues un prolongement essentiel à ma peinture: même point de vue frontal sans perspective ni profondeur ni hors champ. C’est un espace plastiquement clos pour un discours sur des espaces clos et où se joue un théâtre existentiel.
Mon travail puise dans l’Homme, ou plutôt il puise dans la question de l’Être. Qu’est-ce que l’Homme? Comment donner forme plastique au rapport esprit/matière, que font les sociétés de la matière spirituelle, de la mémoire, de la pensée, des souvenirs, de l’intelligence? Comment dire ce que sont la chair et les os, à quoi servent ces restes funestes qui jettent l’effroi?
Mes boîtes sont la métaphore de ce questionnement: souvent composées en étages dont le plus élevé comporte fréquemment une «bibliothèque», aux livres blanchis et silencieux, qui inaugure un parcours incertain vers les étages inférieurs, de plus en plus sombres, énigmatiques puis infernaux, comme une métaphore de la vie humaine.
Tout s’opacifie pour moi, hélas, dans ce passage de la lumière vers l’ombre. Cependant cette lumière qui nous vient d’en haut pourrait, je l’espère, encourager une lecture inverse: celle des zones obscures de l’Homme vers sa pleine conscience et la clarté de la connaissance.
Marc Giai-Miniet
La chambre singulière de Francis MARSHALL
Peut-être la partie la plus singulière du musée : une pièce entière consacrée à l’œuvre de Francis MARSHALL.
Pierre AMOURETTE
Pierre Amourette est né à Jersey en 1947 et il arrive en France en 1951. Sculpteur et céramiste, il est attiré par la figure humaine et par la nature. Une part importante de sa production porte sur la maternité.
« Si la terre s’est imposée à moi, c’est qu’elle me permet de travailler vite, d’aller directement à l’émotion. En effet, les céramiques créées se veulent être un média, une histoire que chacun peut interpréter à sa façon. »
Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2017 :
Né à Jersey, autodidacte, je travaille la terre , je la modèle suivant la pression spontanée de mes émotions, de mon inspiration et la cuis en fonction de l’effet que je souhaite obtenir. Je mets en scène mes peurs, mes joies, mes cauchemars à travers différentes pièces dont la majorité sont des maternités. Je suis depuis longtemps attiré par la statuaire religieuse « populaire ». Je vois dans les sculptures réalisées par des gens dont les références ne sont pas académiques un supplément d’âme propre à émouvoir au delà du temps. J’aimerais que ce souffle soit présent dans mes œuvres.
Notice du catalogue du Festival Art et Déchirure 2010 :
Vierges sages, vierges folles. Amourette nous livre la douleur de ces vierges hurlantes et vociférantes. Sont-elles pour autant des femmes souffrantes d’un enfantement qui ne finit pas, confrontées à la vie, à la peur, à la mort. Pierre Amourette, dont on connaît le monde baroque, ne laisse jamais indifférent. Autodidacte secret et pudique, il travaille dans son atelier installé dans le Perche où il est éducateur. Sa maîtrise du modelage simule l’improvisation où la pensée le dispute à l’instinct. Il torture la terre, débusque les formes d’une genèse qui n’en finit pas de se livrer, ivre lui même des ressources offertes par la matière. Ses doigts la pétrissent avec rage. Du Limon originel, il extrait la sève, arrache le souffle de vie. Puis il confie au feu, à trois reprises, ces pièces modelées dans l’urgence. Trois cuissons métamorphosant ces figures,leur donnent leurs lettres de noblesse. Les glaçures verts, bleues, lie-de-vin, les habillent d’une grâce inattendue. Elles émergent d’un bouillonnement de plis, de crevasses vestimentaires accumulées comme les pétales flétris d’un bouquet dont les couleurs s’écoulent dans un sursaut de beauté.
Bonjours, je suis le fils de marie Rose, je serais trés heureux de recevoir les infos des expos a venir.…
Merci à toute l’équipe du musée de soutenu mon travail !
Elle est visible dans cette configuration au moins jusqu'au 24 septembre 2023. Ensuite Caroline a le projet de la faire…
Hâte de la découvrir ! Je regrette de ne pas avoir pu passer pour le vernissage... Serait elle permanente cette…
Bravo !