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"L'art, ça ne soigne pas la folie,
mais ça permet de la vivre."
Joël DELAUNAY


Musée Art et Déchirure Sotteville-lès-Rouen
  1. Merci pour votre commentaire. Pour cette demande, le passage par le mail "contact" dans "Infos pratiques" serait sans doute plus…

  2. Bonjour, Mon compagnon et moi-même souhaitons assister à la conférence « Ce que l’Art Brut a fait à André ROBILLARD…




Outsider art museum : open

https://musee.artetdechirure.fr/infos-pratiques/

3 novembre : journée citoyenne, révolutionnaire et républicaine du topinambour

Sachons cultiver nos valeurs !

Illustration de tubercules de topinambour
dans « Les plantes potagères » Vilmorin Andrieux 1903

Dans le calendrier révolutionnaire et républicain, le 13 brumaire (ou 3 novembre) est le jour du topinambour (sans calembour) : c’est l’occasion d’évoquer 3 auteurs-artistes de l’art brut et/ou singulier :

Jean-Pierre FRUIT, artiste peintre rouennais, présent au festival Art et Déchirure de 2014 et présent dans la collection du Musée Art et Déchirure.

Jean-Pierre FRUIT, Les Trois Éléments, 2014, collages et acrylique sur toile, collection Musée Art et Déchirure

Extrait du catalogue du Festival Art et Déchirure de 2014 :
« L’observation des éléments de la nature, minéraux, animaux et surtout végétaux, nourrit régulièrement mon travail. J’en tire une libre interprétation, souvent tournée vers le symbolique et le fantastique, pour laquelle je laisse à l’observateur le soin de choisir sa propre vision. l’utilise divers procédés techniques, habituels chez les artistes plasticiens : dessin, gravure, pastel, peinture… Il est toutefois une approche particulière, à laquelle je reviens régulièrement : je collecte des objets tirés de la nature, végétaux, minéraux, animaux (ossements, coquillages…) à partir desquels je procède à des collages, associés à la peinture, qui se présentent sous la forme de bas-reliefs, de bannières, de volumes. Ces compositions redonnent ainsi une apparence de vie à des éléments morts, une sorte de travail d’embaumement, qui joue aussi sur le thème ancien des « Vanités ». C’est ce type particulier d’approche plastique, assimilable à une forme d’Art brut, que je présente ici pour le festival Art et déchirure 2014. »
Jean-Pierre FRUIT

Plus étroitement lié à l’histoire du topinambour, Émile RATIER (1894-1984), pour sa part, fut collectionné par Jean DUBUFFET. RATIER, créateur d’art brut, bricolait des structures en bois animées,

mais il fut surtout, et avant tout, l’inventeur de la machine à couper les topinambours (réalisée dans sa grange avec du matériel de récupération). Entre « brut », « dada » ou « singulier » la frontière est parfois mince…

And finally, still concerning outsider art, the top in Hamburg is HELMUT :

Helmut Nimczewski, sans titre, 1987, stylo à bille, feutre et crayon de couleur sur papier, 42 x 56,5 cm, © crédit photographique, Collection de l’Art Brut, Lausanne

À noter que demain, nous serons le 4 novembre, jour de l’endive.

Art brut et croyance

Marie POURCHOT, Psychopompe de Rouen, broderie sur wax, 2019, collection Musée Art et Déchirure.

Aujourd’hui mercredi 1er novembre 2023 : jour de la Toussaint pour les catholiques de rite occidental (Rome). La Toussaint (fête de tous les saints) n’est ni Halloween (la veille de tous les saints, le 31 octobre) ni la fêtes des morts (le 2 novembre), mais c’est une bonne occasion de s’intéresser à une question qui est souvent au cœur du processus de création chez les auteurs-artistes de l’art brut : le rapport à la religion, le rapport au spirituel, à l’indicible et à l’ineffable, à la croyance, au sacré : un thème exploré il y a bientôt trois ans par la Collection de l’Art Brut à Lausanne (5e biennale consacrée aux croyances – 17.12.2021 – 01.05.2022)

À écouter : un podcast de la RTS daté du 13 janvier 2022


Mercredi 1er novembre 2023 : la collection s’expose

Fresque collective MATTOMUNDUS

Hubert DUPRILOT investit la Galerie Racaille pour continuer la fresque collective Mattomundus, avec : ECLOZ, Colin Pouchet, Melvil Thomassin, Christelle Lardenois, 594F, Mat Plant, FIL et la RACAILLE team.
Jusqu’au 13 novembre 2023, soirée FINISSAGE VENDREDI 10 NOVEMBRE à  partir de 18h.
43 RUE DES BONS ENFANTS (ROUEN).

Pendant la première quinzaine d’octobre 2023, les galeristes FIL et SPERMY ont invité Hubert DUPRILOT pour diriger et animer une œuvre collective d’Art Urbain. Entouré de nombreux artistes rouennais dont ECLOZ et FIL, Hubert DUPRILOT s’est exprimé avec un sincère talent.
Vernissage le 21 octobre 2023 à 18h. >> jusqu’au 13 novembre 2023

Le samedi 21 octobre 2023, à la galerie RACAILLE, brèves images du vernissage d’une œuvre collective d’Art Urbain. L’exposition dure jusqu’au 13 novembre 2023.

Exposition à la Maison Papier

Au Centre Hospitalier du Rouvray à Sotteville-lès-Rouen
(à 2 pas du Musée Art et Déchirure)
jusqu’au 26 novembre 2023
Catherine BERNARD, « Mondes de papier »
exposition rétrospective

Finissage-apéritif

Samedi 23 septembre 2023 à partir de 18 heures dans le parc du Musée Art et Déchirure

© Catherine Goniot

Madame Étienne

Journées du patrimoine

Au Centre Hospitalier du Rouvray
Dimanche 17 septembre 2023
Visite du Musée Art et Déchirure : entrée libre

Art et déchirure : une exposition au cœur d’un asile psychiatrique

https://www.lemonde.fr/culture/article/2023/09/03/musee-art-et-dechirure-une-exposition-au-c-ur-d-un-asile-psychiatrique_6187643_3246.html

Installé dans un hôpital en Seine-Maritime, le lieu culturel présente, entre autres, les œuvres d’André Robillard, artiste interné durant une grande partie de sa vie. 

Par Harry Bellet (Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime), envoyé spécial )

Exposition consacrée à André Robillard, au centre hospitalier du Rouvray, à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime).
Exposition consacrée à André Robillard, au centre hospitalier du Rouvray, à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime).  JEAN-FRANCOIS GUILLOU

L’art brut ou singulier, celui des autodidactes ou des aliénés, est depuis longtemps accueilli par les grands musées. Il est moins fréquent d’aller le voir dans une institution qui en est aussi un des lieux de production, l’asile psychiatrique. C’est ce que propose le Musée Art et déchirure à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime), installé dans le pavillon La Roseraie, un bâtiment autrefois réservé aux femmes installé au milieu d’un parc, mis à la disposition du musée par le centre hospitalier du Rouvray.

Les Rouennais connaissent le festival, lui aussi nommé Art et déchirure : en 17 éditions biennales, de 1989 à 2009, le musée les a familiarisés avec cet art autre, cet art insolite. L’épidémie de Covid-19 a signé sa fin, mais les œuvres acquises durant ces années demeurent et forment le fonds du musée – trois cents ou quatre cents pièces à ce jour, l’inventaire est en cours –, complété par une exposition consacrée aux machines guerrières, principalement des fusils en bois, d’André Robillard. Un artiste historique, en quelque sorte. Né en 1931, il a passé presque toute sa vie en hôpital psychiatrique (il y vit toujours), mais fut repéré par le peintre Jean Dubuffet (1901-1985), en 1964, qui l’intégra à sa collection d’art brut, aujourd’hui regroupée à Lausanne (Suisse).

Le musée de Sotteville-lès-Rouen est géré par une association présidée par Joël Delaunay, carrure de rugbyman, autrefois chargé de l’animation au sein de l’hôpital, qui a eu l’idée de sortir des traditions asilaires : « A nos débuts, en 1989, nous avions décidé de montrer les œuvres de malades en les confrontant avec celles d’artistes contemporains qui ne l’étaient pas. Nous voulions ouvrir l’hôpital, ne plus être un ghetto. » En commençant par en sortir : le festival avait lieu, notamment sa programmation théâtrale, hors les murs, en ville. Les acteurs étaient le plus souvent des patients de l’hôpital. « Une charge émotionnelle incroyable », se souvient Joël Delaunay.

L’horreur du vide

Avec le soutien du directeur de l’hôpital, un financement participatif et beaucoup de bonne volonté, le musée s’est ainsi constitué dans un pavillon désaffecté du centre hospitalier. Un bâtiment du XIXe siècle que la modestie des moyens a conduit à laisser largement dans son jus, ce qui permet d’imaginer la vie quotidienne des aliénées qui l’occupèrent. Cela donne également une résonance singulière aux œuvres exposées, d’une nature bien différente de celle que l’on peut ressentir dans un musée classique. Ainsi les œuvres de Robillard, très bien représentées dans la collection de L’Aracine déposée au Lille Métropole Musée d’art moderne de Villeneuve-d’Ascq (Nord), partenaire de l’exposition, prennent une dimension bien plus familière.

« On peut tout se permettre, ici », dit Joël Delaunay. Exposer des œuvres de psychotiques, mais aussi de gens qui ne sont pas malades. « Sauf, précise-t-il, que lorsque je discute avec ceux-là, il y a toujours une faille quelque part. Cette dame qui travaille avec des poupées Barbie m’a confié avoir été victime d’inceste. Celui-là est toxico, celui-ci fait de temps à autre des bouffées délirantes absolument terribles… D’autres sont à peu près stabilisés et mènent une vie normale. Celui-ci, par exemple, a même été invité à enseigner aux étudiants des Beaux-Arts du Havre par son directeur, qui voulait leur montrer un autre regard sur l’art. Cet autre est alcoolique : avec des Cubitainer vides, il a fait un chemin de croix. Pourtant, il est communiste ! » A méditer dans le débat sur l’opportunité de séparer l’œuvre de son créateur…

Il y a toutefois des constantes dans cet art brut. L’une d’entre elles est l’horreur du vide. Dans un dessin, on remplit la feuille. « C’est la même chose que dans les lettres des schizophrènes », remarque Joël Delaunay. Dans une sculpture, on accumule. Certaines sont un fatras incroyable, d’autres sont au contraire classées, rangées avec une rigueur implacable. La même variété se retrouve dans l’accrochage du musée, tantôt minimal, tantôt d’une densité réjouissante. Avec parfois une salle entière réservée à un seul artiste. C’est le cas, par exemple, de Caroline Dahyot, qui a transposé dans une grande pièce un peu de l’esprit de la maison qu’elle habite à Ault (Somme), entièrement couverte de ses peintures.

Reste que, pour l’historien d’art, ces pratiques sont perturbantes. Les grilles d’évaluation classiques sont inopérantes. C’est ce que confirme Joël Delaunay : « Il faut se poser la question : est-ce que c’est beau ? La plupart du temps, non. Est-ce que c’est émouvant ? Oui, toujours. »

« André Robillard », Musée Art et déchirure, centre hospitalier du Rouvray, 4, rue Paul-Eluard, Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime). mercredi et samedi-dimanche, de 14 heures à 18 heures, jusqu’au 24 septembre.

Harry Bellet (Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime), envoyé spécial )

Conférence « Ce que l’art brut a fait à André Robillard »

André Robillard, né en 1931, a été choisi par Jean Dubuffet pour intégrer sa collection dès 1964. Il a, plus tard, rejoint celle de l’association L’Aracine. Depuis 2010, cette collection a intégré le LaM à Villeneuve d’Ascq. André Robillard est tout à la fois dessinateur, sculpteur, musicien mais aussi acteur lorsqu’il joue sa vie avec Alexis Forestier dans Tuer la misère ou Changer la vie. Ses œuvres ont été présentées plusieurs fois à Rouen lors des festivals Art et Déchirure : en 1992 (3e festival), en 1998 avec la collection de L’Aracine et en 2010

Une conférence proposée par le Musée Art et Déchirure, le LaM et L’Aracine au C.H.R. du Rouvray à Sotteville-lès-Rouen le vendredi 28 avril 2023.
Par Savine Faupin, conservatrice en chef en charge de l’art brut au LaM – Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut, avec la participation de Bernadette Chevillion, vice-présidente de L’Aracine, et en présence de Claude et Clovis Prévost, auteurs, photographes et cinéastes, auteurs du documentaire « Visites à André Robillard » / co-production LaM

Introduction de la conférence par Mme Bernadette Chevillion, vice-présidente de L’Aracine
MA&D / Conférence « André Robillard » (1) / CHR du Rouvray / 28 avril 2023 / Mme Savine FAUPIN