L’écorché de l’Annonciation

L’art, même singulier, est souvent référentiel. L’Annonciation (faite à Marie) est celle de l’Incarnation (du Christ) : une histoire qui, nous disent les Évangiles (du grec ancien εὐαγγέλιον , euangélion : « la bonne nouvelle »), s’est achevée (ou presque) par une Crucifixion. Ce qui, ici, nous amène à Rembrandt par le biais de la figure de l’écorché-supplicié du centre de la composition.
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C’est un bœuf écorché. Il est conservé à Paris au musée du Louvre. Une nature morte qui est elle-même un memento mori.
Faut-il en déduire que l’annonce qui est faite à Marie (cela se passe au 4e étage à gauche, dans l’alcôve) n’est pas une bonne nouvelle ? Lecture pessimiste de l’œuvre ?

Ou à l’inverse que la douleur peut se sublimer en création ?
Dans les deux cas, on comprend qu’il faut voir dans cette bête écorchée une métaphore de la figure de l’artiste créateur.

